Résultats du concours à la noix 2009
Un mois après la clôture des contributions, le jury a eu tout loisir de délibérer en son for intérieur (et c'était pas facile) (parce que le for intérieur d'une souris, c'est super petit, surtout pour les débats houleux de tout un jury) (ce fut donc ce qu'on appelle des délibérations serrées) et va enfin rendre publics les résultats du Grand Concours à la noix 2009.
Le jury tient tout d'abord à remercier tous ceux qui, par leur contribution, ont fait de ce concours un grand... enfin bref, surtout un... hem... disons... un... un concours avec davantage de participants que de membres du jury, voilà.
Et, c'est vrai, le choix a été rude. Le sujet, je le rappelle, était : que feriez-vous avec le numéro de téléphone de ce dragueur à la noix ?
Les contributions ont fait montre d'une inventivité folle, avec deux catégories principales : le pourrissage de numéro (Tibo et sa Natacha sur flyers rose fluo) et le rendez-vous foireux (Vincent et l'idée du bar gay, Dr Gizmo et celle de la fille crade) (qui ne peut pas marcher, et pour cause : je ne connais aucune fille crade) (ni aucun mort de faim susceptible de faire son dégoûté pour une pauvre question d'hygiène).
Mais c'est la proposition suivante de Célib' qui a remporté l'unanimité de tous les suffrages de moi-même à la majorité absolue (je me permets de citer, pour ne pas trahir les vibrants accents de ce texte sublime) :
Une fille appelle le loustique, sans jamais donner son prénom.
lui: "c'est qui?"
elle:"c'est moi?"
lui: "qui ça moi?"
elle: "ben moi, c'est quoi ce bordel t'en as combien des filles qui t'appellent!!!! et comment ça se fait que mon prénom s'affiche pas sur ton téléphone t'as effacé mon numéro???"
lui: 'Mais c'est qui?"
elle: "Arrête de me prendre pour une conne! tu sais très bien qui c'est! t'es vraiment comme les autres toi tu tires ton coup et après tu te casses sans explication t'es vraiment qu'un crétin va falloir les assumer tes responsabilités maintenant que tu m'as mise enceinte!!!!"
Le jury a grandement apprécié cette contribution pour son style simple, direct, aussi dynamique et efficace qu'un poing dans ta face, mais également et surtout pour l'usage qu'elle fait de la cohérence interne du discours du dragueur à la noix, s'appuyant sur ses propos pour les matérialiser dans leurs ultimes conséquences en ce qui finit par ressembler à une ébauche de réfutation par l'absurde.
L'intéressée recevra donc le prix du concours, à savoir le numéro de téléphone du dragueur en question pour en faire ce que bon lui semble, et ses louanges chantées par la Souris.
Les louanges. Où sont les louanges. Passez-moi les louanges. Ah. Bon. Hum.
La partie du Jury qui était responsable de l'approvisionnement en paquets de louanges s'étant malencontreusement emmêlé les oreilles entre "louanges" et "langes", va falloir improviser avec les moyens du bord. Faudra pas plaindre les rimes boiteuses et les vers estropiés. Voici donc :
Le jury tient tout d'abord à remercier tous ceux qui, par leur contribution, ont fait de ce concours un grand... enfin bref, surtout un... hem... disons... un... un concours avec davantage de participants que de membres du jury, voilà.
Et, c'est vrai, le choix a été rude. Le sujet, je le rappelle, était : que feriez-vous avec le numéro de téléphone de ce dragueur à la noix ?
Les contributions ont fait montre d'une inventivité folle, avec deux catégories principales : le pourrissage de numéro (Tibo et sa Natacha sur flyers rose fluo) et le rendez-vous foireux (Vincent et l'idée du bar gay, Dr Gizmo et celle de la fille crade) (qui ne peut pas marcher, et pour cause : je ne connais aucune fille crade) (ni aucun mort de faim susceptible de faire son dégoûté pour une pauvre question d'hygiène).
Mais c'est la proposition suivante de Célib' qui a remporté l'unanimité de tous les suffrages de moi-même à la majorité absolue (je me permets de citer, pour ne pas trahir les vibrants accents de ce texte sublime) :
Une fille appelle le loustique, sans jamais donner son prénom.
lui: "c'est qui?"
elle:"c'est moi?"
lui: "qui ça moi?"
elle: "ben moi, c'est quoi ce bordel t'en as combien des filles qui t'appellent!!!! et comment ça se fait que mon prénom s'affiche pas sur ton téléphone t'as effacé mon numéro???"
lui: 'Mais c'est qui?"
elle: "Arrête de me prendre pour une conne! tu sais très bien qui c'est! t'es vraiment comme les autres toi tu tires ton coup et après tu te casses sans explication t'es vraiment qu'un crétin va falloir les assumer tes responsabilités maintenant que tu m'as mise enceinte!!!!"
Le jury a grandement apprécié cette contribution pour son style simple, direct, aussi dynamique et efficace qu'un poing dans ta face, mais également et surtout pour l'usage qu'elle fait de la cohérence interne du discours du dragueur à la noix, s'appuyant sur ses propos pour les matérialiser dans leurs ultimes conséquences en ce qui finit par ressembler à une ébauche de réfutation par l'absurde.
L'intéressée recevra donc le prix du concours, à savoir le numéro de téléphone du dragueur en question pour en faire ce que bon lui semble, et ses louanges chantées par la Souris.
Les louanges. Où sont les louanges. Passez-moi les louanges. Ah. Bon. Hum.
La partie du Jury qui était responsable de l'approvisionnement en paquets de louanges s'étant malencontreusement emmêlé les oreilles entre "louanges" et "langes", va falloir improviser avec les moyens du bord. Faudra pas plaindre les rimes boiteuses et les vers estropiés. Voici donc :
A Célib',
Ode en vers et contre noix
Ode en vers et contre noix
Ton idée, ô Célib', est si réjouissante
Qu'elle emporte les coeurs de toutes les souris
Et c'est avec raison qu'on te nomme aujourd'hui
A bon titre Célibattante.
Contre le mâle-otru ton verbe est si puissant
Qu'il faudrait inventer le terme de "misandre"
Si la haine pouvait un seul instant surprendre
Un sourire si resplendissant ;
Oui, le rire est ton arme, et des plus efficaces :
Des langues bien pendues tu es la Walkyrie
Et contre les insultes, et contre les menaces
Tu triomphes d'un mot et demi.
Pourfendant le dragueur, évinçant l'hystrion,
Tu défies l'arrogant qui te prendrait pour conne ;
Car tu as, au service de tous les bouffons,
Yeux de biche - et dents de lionne.
Qu'elle emporte les coeurs de toutes les souris
Et c'est avec raison qu'on te nomme aujourd'hui
A bon titre Célibattante.
Contre le mâle-otru ton verbe est si puissant
Qu'il faudrait inventer le terme de "misandre"
Si la haine pouvait un seul instant surprendre
Un sourire si resplendissant ;
Oui, le rire est ton arme, et des plus efficaces :
Des langues bien pendues tu es la Walkyrie
Et contre les insultes, et contre les menaces
Tu triomphes d'un mot et demi.
Pourfendant le dragueur, évinçant l'hystrion,
Tu défies l'arrogant qui te prendrait pour conne ;
Car tu as, au service de tous les bouffons,
Yeux de biche - et dents de lionne.