Renvoyer l'ascenseur
Aujourd'hui, comment être romantique dès le matin et nouer des contacts d'une folle richesse humaine dans l'ascenseur.
Les ascenseurs, là où la souris bosse, c'est des ascenseurs, des vrais. Des trucs à portes jaunes qui marchent par packs de 6, comme les bières, plus vastes qu'un monte-charge, plus solides qu'un tank, décorés comme un intérieur de chambre froide, et qui dès huit heure du matin sont déjà tout fringants avec leurs bras d'acier, prêts à vous propulser au 22e étage en tassant votre petit-déjeuner au fond de vos chaussettes en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "îîîk".
Bref, l'endroit idéal pour faire connaissance.
Ce matin, la souris s'engouffra à pas petits mais néanmoins véloces dans le bâtiment, se rua vers les ascenseurs et se glissa tel un courant d'air entre deux portes qui venaient de s'ouvrir. Comme toujours, elle était - non, pas en retard, mais vraiment juste à l'heure.
Or, il y avait un autre candidat à l'ascension vers les hautes cimes. Qui appuya sur un bouton - miracle ! Justement l'étage où allait la souris. Voyant qu'elle n'ajoutait pas de choix alternatif au sien, l'homme ne put que constater, en lançant un grand sourire jovial :
"On va au même étage, eh !"
La souris sourit (diable que cela sonne mal) en retour avec timidité à l'inconnu et se replongea dans la contemplation des murs de métal dépoli du cercueil ascensionnel.
Arrivée à l'étage en question. Au moment où, dans un mouvement houleux, l'ascenseur ralentissait, l'homme reprit la parole qu'elle avait laissé choir par négligence :
"C'est fou comme le temps semble une éternité quand on vient de dire une bêtise !"
Exit souris et inconnu vers des couloirs différents, après un nouveau sourire gêné.
Le pauvre.
Que dire ? Que les souris entrent en hibernation en septembre ? Qu'elles sont souvent mal réveillées avant huit heures du soir ? Que le film d'hier soir, c'était Ascenseur pour les chafouins ? Qu'on n'insistera jamais assez sur le manque de chaleur humaine des parisiens, parisiennes ?
La saison des noix, c'est aussi la saison des articles à la noix.
Les ascenseurs, là où la souris bosse, c'est des ascenseurs, des vrais. Des trucs à portes jaunes qui marchent par packs de 6, comme les bières, plus vastes qu'un monte-charge, plus solides qu'un tank, décorés comme un intérieur de chambre froide, et qui dès huit heure du matin sont déjà tout fringants avec leurs bras d'acier, prêts à vous propulser au 22e étage en tassant votre petit-déjeuner au fond de vos chaussettes en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "îîîk".
Bref, l'endroit idéal pour faire connaissance.
Ce matin, la souris s'engouffra à pas petits mais néanmoins véloces dans le bâtiment, se rua vers les ascenseurs et se glissa tel un courant d'air entre deux portes qui venaient de s'ouvrir. Comme toujours, elle était - non, pas en retard, mais vraiment juste à l'heure.
Or, il y avait un autre candidat à l'ascension vers les hautes cimes. Qui appuya sur un bouton - miracle ! Justement l'étage où allait la souris. Voyant qu'elle n'ajoutait pas de choix alternatif au sien, l'homme ne put que constater, en lançant un grand sourire jovial :
"On va au même étage, eh !"
La souris sourit (diable que cela sonne mal) en retour avec timidité à l'inconnu et se replongea dans la contemplation des murs de métal dépoli du cercueil ascensionnel.
Arrivée à l'étage en question. Au moment où, dans un mouvement houleux, l'ascenseur ralentissait, l'homme reprit la parole qu'elle avait laissé choir par négligence :
"C'est fou comme le temps semble une éternité quand on vient de dire une bêtise !"
Exit souris et inconnu vers des couloirs différents, après un nouveau sourire gêné.
Le pauvre.
Que dire ? Que les souris entrent en hibernation en septembre ? Qu'elles sont souvent mal réveillées avant huit heures du soir ? Que le film d'hier soir, c'était Ascenseur pour les chafouins ? Qu'on n'insistera jamais assez sur le manque de chaleur humaine des parisiens, parisiennes ?
La saison des noix, c'est aussi la saison des articles à la noix.