Etre amis, c'est tout
Le retour à Paris, c'est toujours une expérience intéressante. Au bout de combien de temps l'impression d'être vraiment à Paris va-t-elle évaporer les sensations du voyage?
Cette fois-ci, ça n'a pas mis très longtemps. Moins d'une demi-heure, en fait. Juste le temps de prendre le métro.
Oh, certes, dans le wagon, la valise à la main, des images de chocolat suisse me flottaient encore devant les yeux. Mais sitôt descendue, au moment de passer le portillon pour retrouver le bon air parisien, voilà que j'entends, non loin de mon oreille, une voix basse qui dit : "Vous êtes vraiment très superbe". La souris redescend vite fait de ses cimes alpines pour coller à nouveau au bitume de la capitale, et dire merci, parce que c'est gentiment dit, sinon éloquemment.
"Et est-ce que je pourrais avoir ton numéro? C'est juste pour être amis."
Je lui fais alors remarquer la légère contradiction qu'il y a à engager la conversation en disant à une femme qu'elle est belle, pour affirmer ensuite qu'il cherche juste une relation amicale.
"Ah, mais c'est que ce serait un plaisir d'être ami avec une belle personne comme toi, pour pouvoir te contempler."
Me contempler.
Non mais.
C'est pas un one-souris-show, la souris. C'est pas Guignol, ni une plante verte.
Du coup, je me suis empressée d'expliquer que mon portable était hors service pour le moment - ce qui est vrai, certes, mais bien pratique aussi. Et comme il insistait pour me donner ses coordonnées, je les ai prises sur un petit bout de papier.
Un petit bout de papier facile à oublier au fond de la poche d'un vêtement qui va bientôt passer à la machine à laver, par exemple.
Cette fois-ci, ça n'a pas mis très longtemps. Moins d'une demi-heure, en fait. Juste le temps de prendre le métro.
Oh, certes, dans le wagon, la valise à la main, des images de chocolat suisse me flottaient encore devant les yeux. Mais sitôt descendue, au moment de passer le portillon pour retrouver le bon air parisien, voilà que j'entends, non loin de mon oreille, une voix basse qui dit : "Vous êtes vraiment très superbe". La souris redescend vite fait de ses cimes alpines pour coller à nouveau au bitume de la capitale, et dire merci, parce que c'est gentiment dit, sinon éloquemment.
"Et est-ce que je pourrais avoir ton numéro? C'est juste pour être amis."
Je lui fais alors remarquer la légère contradiction qu'il y a à engager la conversation en disant à une femme qu'elle est belle, pour affirmer ensuite qu'il cherche juste une relation amicale.
"Ah, mais c'est que ce serait un plaisir d'être ami avec une belle personne comme toi, pour pouvoir te contempler."
Me contempler.
Non mais.
C'est pas un one-souris-show, la souris. C'est pas Guignol, ni une plante verte.
Du coup, je me suis empressée d'expliquer que mon portable était hors service pour le moment - ce qui est vrai, certes, mais bien pratique aussi. Et comme il insistait pour me donner ses coordonnées, je les ai prises sur un petit bout de papier.
Un petit bout de papier facile à oublier au fond de la poche d'un vêtement qui va bientôt passer à la machine à laver, par exemple.