Mon voisin de palier est charmant
Conversation entendue l'autre matin à travers la porte de chez moi.
Oui, car mon chez moi est petit et la porte d'entrée pleine de courants d'air. Qui, par leurs qualités accoustiques, donnent à la souris blonde, curieuse comme toutes les souris, l'occasion d'exercer son goût pour l'observation de ses congénères.
Ce jour-là, donc, un bruissement de trousseau de clef familier m'informait que le voisin d'en face était en train de sortir de chez lui.
Simultanément, un bruit plus léger annonçait le départ de la voisine d'en-face-mais-un-peu-plus-à-droite. Oui, mon palier a une forme un peu biscornue.
La rencontre était inévitable. D'abord un échange de salutations laconiques, comme toujours. Mais cette fois, la voisine semblait désireuse de discuter.
Evidemment, la souris a l'esprit mal tourné, et surtout farci de mauvaises lectures racontant des idylles entre voisins. La souris tend donc l'oreille, cherchant à savoir si elle va découvrir en la personne du petit brun d'en face un dragueur hors pair, une noix en puissance, le loup dans la bergerie ici chez moi, diable comme c'est palpitant. Donc :
La voisine (sur un ton super gentil et doux, à la limite du mielleux) : "Ah au fait, est-ce que ce serait possible de claquer la porte moins fort quand vous partez, parce que tous les matins, quand même..."
La perche. La perche. L'occasion en or de faire montre de politesse, d'en rajouter dans la courtoisie, de bien montrer qu'on a envie de faire plaisir, et puis pourquoi pas proposer de prendre un verre pour mieux faire connaissance. Va-t-on assister à l'éclosion d'un talent ? C'est alors que :
Le voisin (sur un ton anti-mielleux au possible) : "Y'a kek'chose que je vais claquer, et ça va pas être la porte !"
Les petits pas de la voisine se sont éloignés dans l'escalier sans qu'elle ait ajouté un mot.
Note pour plus tard : le petit brun en face sur le palier, je peux toujours aller lui demander de me prêter une clef à molette ou du Paic citron, au besoin. Visiblement, draguer les filles, c'est pas son genre.
Oui, car mon chez moi est petit et la porte d'entrée pleine de courants d'air. Qui, par leurs qualités accoustiques, donnent à la souris blonde, curieuse comme toutes les souris, l'occasion d'exercer son goût pour l'observation de ses congénères.
Ce jour-là, donc, un bruissement de trousseau de clef familier m'informait que le voisin d'en face était en train de sortir de chez lui.
Simultanément, un bruit plus léger annonçait le départ de la voisine d'en-face-mais-un-peu-plus-à-droite. Oui, mon palier a une forme un peu biscornue.
La rencontre était inévitable. D'abord un échange de salutations laconiques, comme toujours. Mais cette fois, la voisine semblait désireuse de discuter.
Evidemment, la souris a l'esprit mal tourné, et surtout farci de mauvaises lectures racontant des idylles entre voisins. La souris tend donc l'oreille, cherchant à savoir si elle va découvrir en la personne du petit brun d'en face un dragueur hors pair, une noix en puissance, le loup dans la bergerie ici chez moi, diable comme c'est palpitant. Donc :
La voisine (sur un ton super gentil et doux, à la limite du mielleux) : "Ah au fait, est-ce que ce serait possible de claquer la porte moins fort quand vous partez, parce que tous les matins, quand même..."
La perche. La perche. L'occasion en or de faire montre de politesse, d'en rajouter dans la courtoisie, de bien montrer qu'on a envie de faire plaisir, et puis pourquoi pas proposer de prendre un verre pour mieux faire connaissance. Va-t-on assister à l'éclosion d'un talent ? C'est alors que :
Le voisin (sur un ton anti-mielleux au possible) : "Y'a kek'chose que je vais claquer, et ça va pas être la porte !"
Les petits pas de la voisine se sont éloignés dans l'escalier sans qu'elle ait ajouté un mot.
Note pour plus tard : le petit brun en face sur le palier, je peux toujours aller lui demander de me prêter une clef à molette ou du Paic citron, au besoin. Visiblement, draguer les filles, c'est pas son genre.