Leçon numéro meu : plaire à sa grand-mère
Oh, je vous entends d'ici, oui, vous, là, je vous entends bien, si vous croyez que je ne vous entends pas vous plaindre que la souris, c'est bien joli, elle tranche du dragueur à tour de noix, mais dans tes rêves qu'elle te donne des conseils pour draguer mieux, dis (où l'on voit, entre parenthèses, que la souris a à nouveau orienté ses grandes oreilles paraboliques de manière à écouter son douloureux lectorat, alors que ces derniers temps, bernique).
Alors aujourd'hui, un conseil d'amie, qui vaut ce qu'il vaut, c'est-à-dire... Oh, au moins, oui. Pour draguer une jeune fille, mieux vaut plaire à sa grand-mère. Que tous ceux qui vous ont dit de draguer sa mère retournent aussitôt se cacher dans les poubelles de l'histoire. Comme chacun sait, chaque génération conquiert son autonomie en s'opposant à la précédente. Des parents gaullistes donnent des enfants soixante-huitards, qui eux-mêmes engendrent de parfaits petits sarkozistes. Telle est la loi de l'évolution. Autrement dit, en draguant la maman, vous avez toutes les chances de déplaire à la fille, ou alors, c'est qu'elle est impubère - autre souci.
Alors que la grand-mère, si vous suivez un peu, elle est en opposition au carré avec sa petite-progéniture, c'est-à-dire, si vous avez fait un peu de maths, puisque (-x)2 = y toujours positif, en adhésion. Plaisez à la grand-mère, vous avez toutes les chances d'emballer aussi le petit chaperon rouge.
Oh, ça n'est pas seulement une affirmation gratuite, non. Des tests très sérieux ont été effectués aujourd'hui-même en laboratoire, ce qui, me direz-vous, n'était pas bien difficile, le laboratoire étant un peu l'habitat naturel de la souris.
Prenez donc une souris, accompagnée de la grand-mère de toutes les souris. Laquelle, dans une rue déserte, s'arrêtait consciencieusement au feu rouge des piétons, retenant la souris qui, en bonne parisienne, s'élançait déjà. "Tu comprends, c'est mon petit côté suisse", commenta-t-elle, car la grand-mère de toutes les souris a effectivement un côté suisse (mais elle n'y habite pas, c'est une Suisse marron).
Côté suisse qui nous valut d'être rejointes par un homme qui arpentait à grands pas le même trottoir que nous. Arriva à notre hauteur. Se retourna pour jeter un oeil à la souris par-dessus la tête de sa grand-mère. Laissa cet oeil s'attarder le temps pour un sourire préhensile d'errer sur ses lèvres. Et traversa le passage piéton en roulant des mécaniques dans son T-shirt moulant.
Au feu toujours rouge.
Ah ben ça, c'est vraiment pas très suisse, ajouta la grand-mère amusée.
Et, comment dire, "pas très suisse", c'était effectivement une autre manière de dire kakou, frimeur, tape-à-l'oeil, content de soi, macho, visqueux.
CQFD.
Alors aujourd'hui, un conseil d'amie, qui vaut ce qu'il vaut, c'est-à-dire... Oh, au moins, oui. Pour draguer une jeune fille, mieux vaut plaire à sa grand-mère. Que tous ceux qui vous ont dit de draguer sa mère retournent aussitôt se cacher dans les poubelles de l'histoire. Comme chacun sait, chaque génération conquiert son autonomie en s'opposant à la précédente. Des parents gaullistes donnent des enfants soixante-huitards, qui eux-mêmes engendrent de parfaits petits sarkozistes. Telle est la loi de l'évolution. Autrement dit, en draguant la maman, vous avez toutes les chances de déplaire à la fille, ou alors, c'est qu'elle est impubère - autre souci.
Alors que la grand-mère, si vous suivez un peu, elle est en opposition au carré avec sa petite-progéniture, c'est-à-dire, si vous avez fait un peu de maths, puisque (-x)2 = y toujours positif, en adhésion. Plaisez à la grand-mère, vous avez toutes les chances d'emballer aussi le petit chaperon rouge.
Oh, ça n'est pas seulement une affirmation gratuite, non. Des tests très sérieux ont été effectués aujourd'hui-même en laboratoire, ce qui, me direz-vous, n'était pas bien difficile, le laboratoire étant un peu l'habitat naturel de la souris.
Prenez donc une souris, accompagnée de la grand-mère de toutes les souris. Laquelle, dans une rue déserte, s'arrêtait consciencieusement au feu rouge des piétons, retenant la souris qui, en bonne parisienne, s'élançait déjà. "Tu comprends, c'est mon petit côté suisse", commenta-t-elle, car la grand-mère de toutes les souris a effectivement un côté suisse (mais elle n'y habite pas, c'est une Suisse marron).
Côté suisse qui nous valut d'être rejointes par un homme qui arpentait à grands pas le même trottoir que nous. Arriva à notre hauteur. Se retourna pour jeter un oeil à la souris par-dessus la tête de sa grand-mère. Laissa cet oeil s'attarder le temps pour un sourire préhensile d'errer sur ses lèvres. Et traversa le passage piéton en roulant des mécaniques dans son T-shirt moulant.
Au feu toujours rouge.
Ah ben ça, c'est vraiment pas très suisse, ajouta la grand-mère amusée.
Et, comment dire, "pas très suisse", c'était effectivement une autre manière de dire kakou, frimeur, tape-à-l'oeil, content de soi, macho, visqueux.
CQFD.