L'été à ma drague
Non, la souris n'a pas pris des vacances à la noix.
Non, elle n'a pas laissé tombé son blog sexe sur les jeunes filles, les trottoirs parisiens et le racolage passif.
Non, les dragueurs de la capitale ne prennent pas non plus de congés.
Seulement, ils se renouvellent peu. Déçoivent leur public. Se satisfont, la plupart du temps, de plates redites – oh, bien sûr, c'est là, me direz-vous, l'essence du dragueur à la noix. Mais de fait, il est rare (peut-on pour autant dire précieux ?) de rencontrer des virtuoses de la langue ou des spécialistes des filtres d'amour.
Mais surtout, la souris travaille beaucoup, en ce moment. En juillet? Oui, en juillet. En juin aussi, déjà. Aussi les rares dragueurs à passer à travers le tamis de son exigence se retrouvent-ils bloqué derechef au seuil de son clavier. La file d'attente est longue. On craint l'engorgement.
Oui, la souris est un peu ailleurs. Témoin cette petite histoire, il y a quelques semaines. La souris confiait ce jour-là son mystérieux instrument de musique à un vestiaire. Et comme d'habitude... L'employé de la consigne, cils battants, sourire enjôleur de biais, nonchalamment appuyé contre le comptoir, saisit l'étui et un bon prétexte pour prolonger la conversation. « Et qu'est-ce que c'est, comme instrument, mademoiselle ? »
Mais avant même que la souris n'ait eu le temps de répondre, le ciel tomba sur la tête du malheureux en la personne d'une femme vraiment très belle, une collègue à lui qui se mit à l'ensevelir sous un déluge de taquineries. « Raaahlàlà, encore en train de draguer, hein ! Bah alors, tu sais pas ce que c'est, Monsieur le Musicien ? T'essayes de frimer et tu sais même pas ce que c'est ? Allez devine, on va t'aider, ça commence par un *, alors, par un *, c'est quoi, comme instrument ? Roh mais la honte, la honte ! C'est pourtant pas difficile ! Ben c'est pas comme ça que tu vas parler aux filles, encore, toi ! »
Renvoyer avec autant d'énergie chez sa mère un collègue trois fois gros comme elle, franchement, cette femme-là, c'est le Chuck Norris des souris.
La triomphante femelle laissa son collègue confus aller se cacher dans un coin. Et vint taper la causette à son tour à propos de l'instrument souricier. « Et vous jouez, demain ? » Demain ? Pas spécialement, pourquoi demain ? Qu'est-ce qu'il y a, demain ?
Ben oui. Le 20 juin dernier, la souris, elle nageait complètement.
Non, elle n'a pas laissé tombé son blog sexe sur les jeunes filles, les trottoirs parisiens et le racolage passif.
Non, les dragueurs de la capitale ne prennent pas non plus de congés.
Seulement, ils se renouvellent peu. Déçoivent leur public. Se satisfont, la plupart du temps, de plates redites – oh, bien sûr, c'est là, me direz-vous, l'essence du dragueur à la noix. Mais de fait, il est rare (peut-on pour autant dire précieux ?) de rencontrer des virtuoses de la langue ou des spécialistes des filtres d'amour.
Mais surtout, la souris travaille beaucoup, en ce moment. En juillet? Oui, en juillet. En juin aussi, déjà. Aussi les rares dragueurs à passer à travers le tamis de son exigence se retrouvent-ils bloqué derechef au seuil de son clavier. La file d'attente est longue. On craint l'engorgement.
Oui, la souris est un peu ailleurs. Témoin cette petite histoire, il y a quelques semaines. La souris confiait ce jour-là son mystérieux instrument de musique à un vestiaire. Et comme d'habitude... L'employé de la consigne, cils battants, sourire enjôleur de biais, nonchalamment appuyé contre le comptoir, saisit l'étui et un bon prétexte pour prolonger la conversation. « Et qu'est-ce que c'est, comme instrument, mademoiselle ? »
Mais avant même que la souris n'ait eu le temps de répondre, le ciel tomba sur la tête du malheureux en la personne d'une femme vraiment très belle, une collègue à lui qui se mit à l'ensevelir sous un déluge de taquineries. « Raaahlàlà, encore en train de draguer, hein ! Bah alors, tu sais pas ce que c'est, Monsieur le Musicien ? T'essayes de frimer et tu sais même pas ce que c'est ? Allez devine, on va t'aider, ça commence par un *, alors, par un *, c'est quoi, comme instrument ? Roh mais la honte, la honte ! C'est pourtant pas difficile ! Ben c'est pas comme ça que tu vas parler aux filles, encore, toi ! »
Renvoyer avec autant d'énergie chez sa mère un collègue trois fois gros comme elle, franchement, cette femme-là, c'est le Chuck Norris des souris.
La triomphante femelle laissa son collègue confus aller se cacher dans un coin. Et vint taper la causette à son tour à propos de l'instrument souricier. « Et vous jouez, demain ? » Demain ? Pas spécialement, pourquoi demain ? Qu'est-ce qu'il y a, demain ?
Ben oui. Le 20 juin dernier, la souris, elle nageait complètement.