La vérité toute nue sortant de ton lit
E. est un garçon bien.
Parfois, il rencontre des jeunes filles avec qui il aimerait passer le restant de ses jours.
Parfois, non. Parfois c'est juste comme ça.
Mais E. est un garçon bien, il prend toujours la peine de le préciser. E. n'est pas du genre à servir du baratin, à parler de prochaines vacances et de tu-es-spéciale-pour-moi, à faire rêver une jeune fille pour rien, à prendre son numéro en disant qu'on se revoit bientôt, et ensuite jamais rappeler, pendant que la malheureuse guette son téléphone d'un oeil rouge et torve. Non. Ce genre de torture gratuite, et même pas vraiment nécessaire puisque l'essentiel est déjà obenu, il ne pratique pas. Mentir pour rendre les adieux plus faciles, au prix de la tranquillité d'une jeune fille aimable, définitivement, ce n'est pas son genre.
Faut dire qu'il n'a pas grandi dans un pays libre. Du coup, la liberté de circulation et de réunion (quelle que soit la nature de la réunion), il trouve ça formidable. Ce qui lui plaît le plus à Paris, évidemment, c'est la liberté d'opinion et d'expression. Mais que les filles aient le droit de faire du sexe avec un garçon sans être obligées de se marier avec ensuite, et sans que personne y trouve à redire, ça fait aussi partie de son idéal de société.
D'ailleurs, il les respecte vraiment. E. ne considérera jamais une jeune fille comme une traînée parce qu'elle fait l'amour avec des garçons - qu'il fasse ou non partie de ces garçons. Il admire leur liberté. Et il apprécie tellement cette aimable liberté des moeurs sous nos climats qu'il prend toujours bien soin de préciser selon quelles règles du jeu il joue.
Aussi énonce-t-il d'emblée :
"Je te préviens, je veux pas rester avec toi !"
Avec un taux de succès finalement assez faible après cet aveu. Ah, les jeunes filles libérées ne savent pas ce qu'elles veulent.
Parfois, il rencontre des jeunes filles avec qui il aimerait passer le restant de ses jours.
Parfois, non. Parfois c'est juste comme ça.
Mais E. est un garçon bien, il prend toujours la peine de le préciser. E. n'est pas du genre à servir du baratin, à parler de prochaines vacances et de tu-es-spéciale-pour-moi, à faire rêver une jeune fille pour rien, à prendre son numéro en disant qu'on se revoit bientôt, et ensuite jamais rappeler, pendant que la malheureuse guette son téléphone d'un oeil rouge et torve. Non. Ce genre de torture gratuite, et même pas vraiment nécessaire puisque l'essentiel est déjà obenu, il ne pratique pas. Mentir pour rendre les adieux plus faciles, au prix de la tranquillité d'une jeune fille aimable, définitivement, ce n'est pas son genre.
Faut dire qu'il n'a pas grandi dans un pays libre. Du coup, la liberté de circulation et de réunion (quelle que soit la nature de la réunion), il trouve ça formidable. Ce qui lui plaît le plus à Paris, évidemment, c'est la liberté d'opinion et d'expression. Mais que les filles aient le droit de faire du sexe avec un garçon sans être obligées de se marier avec ensuite, et sans que personne y trouve à redire, ça fait aussi partie de son idéal de société.
D'ailleurs, il les respecte vraiment. E. ne considérera jamais une jeune fille comme une traînée parce qu'elle fait l'amour avec des garçons - qu'il fasse ou non partie de ces garçons. Il admire leur liberté. Et il apprécie tellement cette aimable liberté des moeurs sous nos climats qu'il prend toujours bien soin de préciser selon quelles règles du jeu il joue.
Aussi énonce-t-il d'emblée :
"Je te préviens, je veux pas rester avec toi !"
Avec un taux de succès finalement assez faible après cet aveu. Ah, les jeunes filles libérées ne savent pas ce qu'elles veulent.